Mathieu Lacombe à la rescousse des cultures locales face aux géants du numérique
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Montreal – Le ministre de la Culture et des Communications du Québec, Mathieu Lacombe, va participer prochainement à une conférence de l’UNESCO à Paris. Son objectif ? Adopter un protocole permettant au Québec de “récupérer la main sur les géants du numérique”. Si les chances de succès sont minces, M. Lacombe espère que ce protocole sera une étape cruciale pour la protection des cultures locales dans le monde numérique.
UNESCO et la bataille pour la diversité culturelle
Depuis l’adoption de la Convention de l’UNESCO en 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, le paysage numérique a profondément changé. Pour Mathieu Lacombe, il est crucial de moderniser cette convention afin d’inclure les réalités du monde digital.
« La culture n’est pas comme les autres, et les États ont le droit d’agir pour la protéger », a déclaré le ministre caquiste lors d’une intervention au Conseil des relations internationales de Montréal. En 20 ans, les discussions ont avancé pour ajouter un protocole qui tiendra compte des défis posés par le numérique.
Un outil juridique restrictif
Ce protocole, selon M. Lacombe, serait un outil juridique fort pour les États face aux géants du numérique. « Ils n’auront pas le choix de nous écouter », a-t-il affirmé. Il permettrait de légitimer les mesures gouvernementales visant à protéger la culture québécoise en ligne.
Cependant, le ministre est réaliste quant aux difficultés de faire adopter ce protocole lors de la conférence prévue du 18 au 20 juin à Paris. « Je pense que les chances sont très minces qu’il y ait un protocole adopté la semaine prochaine », a-t-il déclaré lors d’un point de presse.
Un espoir avec la venue de Steven Guilbeault
Mathieu Lacombe pointe du doigt Ottawa pour cette situation. « Pour plusieurs mois, il y a eu un flottement à Ottawa pour plusieurs raisons, qui a fait en sorte qu’il y a eu des messages contradictoires qui ont été transmis tant au pays, qu’à l’international, ce qui a démobilisé les »
Toutefois, l’arrivée de Steven Guilbeault, le nouveau ministre fédéral du Patrimoine canadien, redonne espoir à Mathieu Lacombe. « Il y a maintenant une ouverture pour travailler sur le reste des choses. (…) Il m’a assuré qu’il sera dans le camp de ceux qui agissent », a-t-il dit.
Lutter pour la survie des cultures nationales
Pour M. Lacombe, la lutte pour la visibilité des cultures nationales dans l’espace numérique est « le combat du siècle pour la survie de toutes les cultures nationales ». Il est convaincu que ce combat est crucial pour l’avenir des cultures locales.
« Si on veut être là dans 100 ans, puis dans 200 ans, alors ce combat à prendre notre place dans l’univers numérique doit se faire maintenant », a-t-il souligné.
Le ministre promet de persévérer, malgré un éventuel échec prochain. Defendre et promouvoir les cultures dans l’espace digital est selon lui « une nécessité pour toutes les nations ».
Pour en savoir plus sur les initiatives de Mathieu Lacombe et les défis du numérique pour les cultures locales, suivez-nous sur archyde.com.
— Caroline Plante, pour archyde.com
